mercredi 24 octobre 2018

Ça va mieux ton père ?

Couverture du livre : Ça va mieux ton père ?


ÇA VA MIEUX TON PÈRE? 



MARA GOYET


150 PAGES



EDITIONS STOCK
Collection La Bleue



ESSAI

3/5




Reçu grâce à la masse critique Babelio




UNE LECTURE QUI CHANGE DE MES HABITUDES 

N'ayant pas l'occasion de souvent lire des livres traitant de la maladie d'Alzheimer, j'ai été très heureuse de découvrir celui-ci.
L'auteur va nous conter son parcours, avec son père touché par cette maladie. Mara Goyet nous offre cette description avec une très grande maturité. On ne tombe pas dans le pathos, bien au contraire !
Cette auteure joue entre les passages poignants, les souvenirs émouvants, la légèreté de son humour et les dégâts de cette maladie, sans jamais exagérer, sans jamais inspirer la pitié.
Le roman est parfaitement découpé. On suit différents moments de vie, parfois de quelques lignes et de temps à autre de quelques pages. Il n'y a pas de réelles "aventures" mais un fil rouge qui nous donne envie de connaître la suite des pensées de l'auteure.
Cette dernière va d'ailleurs nous transmettre avec brio ses émotions mais d'une manière très délicate. Par exemple, j'ai trouvé très surprenant le fait qu'on apprenait vraiment très peu de choses sur sa vie personnelle (famille,métier...) par contre on connait ses sentiments les plus enfouis.

En résumé, tout le monde peut trouvé de l’intérêt dans ce livre, touché ou non, de loin comme de près par cette maladie. 



RÉSUMÉ

Mon père l’a affirmé haut et fort. Il voulait, après sa mort, se réincarner en train. Ainsi les vaches le regarderaient-elles passer. C’était peut-être son idée de la félicité. Ou, comme souvent avec lui, la douceur de l’image, sa simplicité.
Mon père est vivant. Il est malade depuis des années maintenant. Terriblement. Il file déjà, à pas lents, à travers le paysage. Qu’il soit pourtant, et à l’avance, exaucé : même si je ne suis pas une vache aux longs cils et au regard humide,
même si je ne fais pas le poids, je veux le regarder passer, observer sa vie et ce qu’est devenue la mienne. Je ne vais cependant pas me contenter de ruminer ; il y a tant de belles choses à raconter. 

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